
Quand l' angoise entre en action, le Je se cristallise ou à l'inverse il vole en éclats. Dans les 2 cas il débute une forme de désintègration, et la personne sombre dans des pathologies différentes en rapport avec l'archétype zodiacal inné et rattaché au corps (à la personne).certains diront même qu'il est possédé par des forces maléfiques et qu'un exorcisme pourrait remettre tout cela en place... ben voyons!
Il est assez exceptionnel que le Je éclate ainsi durant les périodes de calme familial, social, économique.
Lorsque, par contre, la société et les traditions religieuses ou les croyances se désintègrent, l'éclatement du Je est un phénomène assez fréquent. Cela signifie que le moment est venu de reconsidérer la nature du Moi. C'est pourquoi, alchimiquement il convient de dé-lier plutôt que de lier car à ce moment là nous restons accrocher à nos croyances ou a des nouvelles, mais nous ne changeons rien à notre équilibre, à notre structure.
La psychologie ne semble pas disposer véritablement d'outil pour arrêter la désintégration de la société et de sa culture ni pour les reconstruire. Elle propose bien d'essayer d'aider quelques individus afin de tenter de reconstruire un Moi un peu plus rigide ou stabilisé et à recoller les morceaux éclatés en essayant de donner au Moi une force plus grande pour affronter la tempête.
Mais ce travail ne donne pas forcément des résultats toujours durables, et certainement pas lumineux.
Il convient peut être alors d'admettre que le Je n'est pas le vrai sujet en encore moins le centre de référence et qu'il n'est pas, par nature, de ce fait permanent et stable. Mais qu'il est stable quand son environnement est ordonné d'une certaine manière tout au moins. Ceci se rencontre tous les jours dans nos relations.
Il faut donc découvrir ou retrouver le véritable sujet, le vrai centre. Le "Je" peut être alors appelé Ego (Moi inférieur pour certains) par opposition au Soi qui serait une sorte de Moi supérieur pour d'autres.
Les psychologues tel que Jung et Assagioli et d'autres encore, ont fait cette distinction et ont défini les deux éléments, chacun à leur manière.
Pour Carl G. Jung, l'Ego est seulement le centre du champ du conscient et non pas le centre du conscient lui même. Il est un cadre de référence qui permet à notre vécu immédiat de devenir conscient.
Le Soi étant le sujet ou considéré comme le centre de la totalité de la personnalité et comprend non seulement le conscient mais aussi la partie inconsciente de la psyché.
Voir schéma ci-dessous.
En généralité les processus inconscients agissent dans une relation compensatoire par rapport au conscient, et ces deux parties de la psyché sont complémentaires au niveau du Soi.
Sous cette hypothèse le Soi n'est pas uniquement le centre de la totalité de la personnalité, mais aussi la circonférence qui englobe les activités à la fois du conscient et de l'inconscient. Le Soi ne pourra jamais être pleinement connu et reconnu par l'Ego, vu qu'il est impossible qu'une partie limitée puisse connaître et décrire la totalité.
Cependant, pour l'Ego, le Soi pourrai constituer un but de développement comme un contenant universel dans lequel des expériences d'une autre dimension que celle de l'ego sont stockées ; une sorte de centre ou de lieu permanent ( la coupe, le graal) puisqu'il est en lien avec l'archétype zodiacal méconnu de l'Ego le plus souvent.
L'Ego criant son droit au libre arbitre, ne supportant rien de supérieur à sa nature car il a tendance à vivre par lui-même, comme un objet autonome et assez rigide et surtout hyper contrôlant lorsqu'il est en danger plus que chez d'autres personnes. C'est surtout sa suprématie et ses croyances religieuses et fantasmatiques qui sont en danger.
Il est aussi l'endroit, le lieu dans la psyché, où I'image de "Dieu" (un et globalité) s'exprime le plus parfaitement et en faire l'expérience nous apprend à connaître le sens et la nature de notre véritable identité que certains qualifie de "divine", mais qui est surtout liée à l'archétype zodiacal de notre naissance.
Pour d'autres l'ego n'est qu'un faux centre de la personnalité, en tout cas quelque chose de temporaire; le Soi étant içi aussi le centre dit éternel ou divin.
Cet ego est la somme totale de ce que nous connaissons, ou croyons connaître, de nous-mêmes... un système d'affirmations sur nos buts et nos moyens, nos capacités et nos limites... un portrait inadéquat que nous nous faisons de notre vrai Moi, mais le plus grave c'est qu'il a tendance à vivre par lui-même, comme un objet autonome et assez rigide. C'est la souplesse qui permet de vérifier que l'Ego abdique, à ce niveau là les rêves sont un exellent incateur d'un "sur-moi" rigide ou pas.
Le Soi , quant à lui, fait émerger d'autres qualités et une maturité sans cesse plus grande. Dans de nombreuses circonstances, le Soi et l'Ego se développent dans des directions très opposées et ils en deviennent forcément complémentaires, parfois ces opposés sont comme des "âmes soeurs", la personne recherchant inconsciemment cette complémentarité chez l'autre, mais ceci est un mirage bien entendu.
A travers nos attitudes et nos décisions, nous servons le plus souvent le reigne l'Ego et non du Soi, c'est ce que l'on appelle l'égocentrisme; mais, lorsque nos actes et nos pensées proviennent du vrai centre qu'est le Soi, ils en deviennent très créatifs.
il n'y a pas en fait de pensée négative, ce qui est négatif pour les uns peut très bien être positif pour les autres mais c'est l'influence de l'ego qui est souvent dite négative car l'égocentrisme commence dans l'enfance et c'est ainsi que, tout naturellement, l'enfant répond à l'égocentrisme de son environnement pour pouvoir s'y adapter.
Le psychologe Kunkel précise (c'est sa vision des choses) que l'essence même du "péché", si péché il y a (!) serait d'avoir substitué à notre vrai centre qu'est le Soi, un centre apparent qu'est l'Ego.
Delà a penser qu'il peut y avoir un retour au paradis, ou une réintégration dans un centre universel il n'y a qu'un pas. Pour Kunkel, l'Ego serait donc un facteur qui empêche une vie créative alors que pour C.G pour Jung, il représente plutôt une première étape dans le développement de la personnalité, où seuls les processus conscients sont pris en considération.
Cette deuxième version paraissant plus acceptable que celles trop spiritualistes ou religieuses qui nous font aborder des chemins d'égarement remplis de croyances souvent surnaturelles et ésotériques mal interprétées.
La vision de Roberto Assagioli, psychologue italien, est quelque peu différente car il n'utilise pas le terme Ego, mais "Moi conscient normal" ou Je par opposition à un Moi dit spirituel (peut être le Soi ?). Dans son diagramme de la constitution globale de l'homme, il place le Soi au sommet d'un dessin ovoïde, l'ego se trouvant au centre du dessin.
Le Moi conscient serait pour d'autres une projection du Moi spirituel, auquel il est relié. Un certain nombre d'idées exposées par Assagioli sont caractéristiques de l'approche de la psychologie platonicienne/chrétienne ou Occulte. La projection du vrai Moi serait la source de Lumière a un niveau de la personnalité (perceptible dans des états de conscience modifée, mort apprente et autres expériences).
Si une personne souhaite donc "transcender" son aspect humain, il lui faut unir ce que nous appellerons, pour faire plaisir au plus grand nombre, un Moi inférieur et le Moi supérieur.
Ce processus alchimique est long et difficile car Le Moi dit supérieur (le soi) devient un nouveau centre unificateur autour duquel se construit une personnalité nouvelle suite à une verticalisation (voir l'alchimie et les clefs de Basile valentin).
Dans les approches du Soi et de l'Ego mentionnées par les psychologes et psychothérapeutes, la définition de Centre est confuse car la différence réside dans l'incapacité à faire la différence entre structure et contenu qui est bien la différence essentielle qu'il y a entre eux.
Les choses s'éclaircissent si nous reprenons l'approche du Je comme facteur permanent en fonction duquel les éléments des expériences vécues qui sont de façon constante changeants (dans la psyché comme dans le monde extérieur) deviennent conscients et signifiants.
Généralement et quelque soit l'approche ou la vision des choses, 2 éléments sont pris en considération comme des éléments permanents de référence :
-l'Ego qui est une structure établie
-le Soi qui est une sorte de tonalité différente relativement constante.