Dans la figure ci-dessus chaque planète occupe ses propres signes.
Le zodiaque des philosophes antiques nous enseigne à chercher et trouver les différents temps de la pierre (son calendrier).
Effectivement l’opération pour obtenir le blanc devra commencer dans le signe de la lune (le Cancer, là où l'étoile va se pointer) en plein été de notre zodiaque et se terminera dans le second signe de mercure (la Vierge) où l'automne va commencer son périple.
Pour parvenir à la rubisfication, au rouge, l’opération commencera dans le second signe de vénus (la Balance) au coeur de l'automne et la dernière opération se fera dans le second tribunal (image souvent employé mais on peut dire seconde maison ou second signe) de Jupiter, c’est à dire en Poisson, le premier tribunal étant en Sagittaire.
C’est à ce stade que notre "Roi" recevra la couronne et le cycle ou l’année recommencera ses révolutions.
Les 5 corps célestes ont été assignés de 2 domiciles par les anciens, le soleil et à la Lune (les lumaires a effet de miroir) n'en ont qu'un seul et leurs deux signes sont voisins (Cancer et Lion).
Les philosophes commencent leur opération dès l'hiver, le soleil étant en signe du capricorne ou première maison (signe) de Saturne, le verseau étant le deuxième signe ou deuxième domicile de saturne à l’époque car Uranus n’était pas connu, donc pas utilisé (ni Neptune, ni Pluton).
En fait les alchimistes des derniers temps ont simplement oubliés d’être astrologues et les astrologues ont oublié les premiers zodiaques et ne sont plus alchimistes.
Le temps de Saturne est la noirceur de l'œuvre, il commence donc a dominer au bout du 45 ième ou 54 ième jour. Ajoutons que l'emploi d'une certaine vison de la "guématrie" voit dans le chiffre 45 l'axe Taureau Scorpion ou axe matériel (à en mourir de rire.....!), le prob' c'est que c'est bien l'un des axes essentiels de l'amour.
Le soleil va donc arriver dans le signe des Poissons et l'œuvre devient très noire, et même plus noire que le noir. C’est à ce moment que la tête du corbeau doit être coupé.
Une fois le 3ième mois accompli, le Soleil entre en signe du Bélier et la sublimation commence à se faire qui correspond à la séparation des éléments.
Les signes suivants jusqu’au cancer vont blanchir l’œuvre. C’est en Cancer (l'écrevisse - début de l'été) que l'œuvre reçoit son éclat ou sa splendeur parfaite. Là se terminent les jours et le temps de l'entier accomplissement de la pierre, ou du soufre blanc, ou de l'ouvrage lunaire du soufre, la Lune régnant glorieusement dans son trône, et dans son signe (qui pouvait être nommé « maison » à l’époque).
Le Soleil étant dans le Lion, qui est son signe, commence donc l'ouvrage solaire. Mais arrivé en signe de la Balance, l'ouvrage se change en une pierre rouge, ou soufre parfait.
Pour les deux autres signes qui suivent, le Scorpion, et le Sagittaire ils sont dédiés à l'accomplissement de l'élixir.
Ainsi la merveilleuse production des philosophes se commence dans le règne de Saturne, et se finit, et se perfectionne dans celui de Jupiter (Sagittaire), avec un retour en Capricorne.
En fait dans une vision psychologique moderne, que ne pouvez percevoir nos ancêtres qui ignorait l'emploi du terme INCONSCIENT, nous allons passer des signes primaires au signes secondaires et à la psychologie qui y est liée.

En alchimie, la période de l’automne est caractérisée par le ou les Corbeaux, phase du Grand-Oeuvre où le compost noircit, meurt, voit se désincarner les « esprits » (ou les vices) du carbone au seing de la matière première de l’individu (son temple de la nature, les énergies du zodiaque). C'est le règne du dragon qui commence.
Le regard tourné au fond de soi-même, s'amorce la reconnaissance par la connaissance de soi même en trouvant au fond de nous la profondeur face à laquelle nos illusions s’effaceront et qu’un égo puissant lâchera un peu du lest par une action fondée sur l'intelligence et la sagesse (lumière et attente).
Souvenez vous : « Alors une bataille s'engagea dans le ciel : Michel et ses Anges combattaient le Dragon. Et le Dragon riposta, appuyé par ses Anges, mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel. »
C'est ici l'évocation tout juste voilée du processus alchimique que se doit de réaliser le philosophe hermétique en son indispensable athanor qu'est l'être humain quand il se place dans l'espace du "non temps" ou le temps sacré pour d'autres (TEMA, son lieu, son rituel, son contact en lien privilégié avec l'inconscient).
C'est bien en effet l'énigmatique première partie du Grand OEuvre qui se trouve dissimulée sous cette allégorie car il s'agit véritablement d’ouvrir la prima materia semblable à ce serpent-dragon baignant de ténèbres tel le sulfure minéral dont il est ici question.
Et pour ce faire, le chevalier armé et casqué de son heaume, doit utiliser sa lance ou son glaive afin d'opérer cette ouverture d'où jaillira peut être un jour l'éblouissante lumière mercurielle.
C’est bien le ciel du ballon (verre) dont il est question et de la séparation la plus forte ou la plus violente, celle de la dualité, là où le spectre alchimique (décompositon des phases et des couleurs) va débuter la phase du corbeau (des corbeaux).
Nous noublierons pas que ce dragon n'est que l'autre face de la mère-vierge universelle tant adulée et volontairement modifiée par les religions (c'est un peu comme la marâtre dans blanche -neige) tenant l'enfant et siégeant devant ses pieds, mais non écrasé par elle même... le soit disant serpent tentateur qui est plus une sirène ou une vouivre qu'un vilain dragon-serpent.
Encore une mystification religieuse. C'est ainsi que le dos de la vierge universelle fut recouvert d'un voile masquant la vérité potentielle, à savoir la tresse de cheveux qui relie le haut et le bas de notre matière.