L'interprétation symbolique des 4 éléments repose sur leur décomposition en 4 qualités élémentales, suivant les axes du chaud et du froid d'une part (deux qualités actives) et le sec et l'humide d'autre part (deux qualités passives).
Le chaud est d'une manière générale un principe d'énergie, d'activité et d'impulsion.
Par opposition, le froid est un principe de résistance ou de passivité.
Le sec est un processus d'analyse, de séparation, d'individualisation, de contraction et de repli sur le détail ou sur soi. Il se déroule dans une atmosphère rigide et cassante.
Par opposition, l’humide est un processus de synthèse, de liaison et de collectivisation, d'ouverture sur la globalité et le collectif. Il est conduit dans une atmosphère de détente et de souplesse.
La conjonction d'une qualité active et d'une qualité passive agissant sur une matière première indifférenciée génère l'un ou l'autre des éléments.
Dans cette analyse, la terre hérite des qualités froides et sèches (ce sont les qualités de la cendre), le feu est sec et chaud, l'air est chaud et humide (qualités du souffle exhalé) et l'eau est froide et humide.
À côté de ces 4 qualités élémentales, il existe des qualités dites secondaires, toujours opposées deux à deux, comme le subtil et l'épais (la disposition sous forme de fragments de grande taille ou de petite taille), le lourd et le léger, l'amer et le doux, le fluide et le visqueux.
D'autre part, cette génération des éléments par une interaction de qualités élémentales implique une dynamique des éléments.
Les éléments qui ont une qualité élémentale commune peuvent se transformer l'un dans l'autre.
Le feu peut donc se transformer par la modification d'une de ses deux qualités soit en air, soit en terre ; la terre en feu ou en eau ; l'eau en terre ou en air ; et ce dernier en eau ou en feu.

Chaque élément peut aussi se subdiviser en différentes variétés, selon les mélanges. Par exemple le feu se distingue en 3 sortes :
-la flamme qui brûle,
-la lumière
-la braise.
Toutes ces qualités constituent nos réelles vertus ou propriétés particulières qui ne sauraient être quant à elles des signes distinctifs de morale et de comportement. Vous constatez que l'homme a bien dénaturé les choses en fonction des ses croyances et de son milieu culturel.
Dans certaines pratiques et traditions modernes qui ont tenté d'interpréter dans tous les sens cette symbolique on assimile parfois le feu à quelque chose qui brûle, l'air au vent, l'eau à ce qui mouille, la terre à ce qui est bas et lourd.
Que de grossières erreurs, comment voulez vous que nos alchimistes en herbe s'y retrouvent.